_ No 20 - printemps 2009 Print

les belles formules Yaka... Fokon...

Depuis 10 ans, nous n’aurons jamais coupé autant d’arbres pour écrire sur l’écologie et l’environnement. Si le sujet est dramatique, pour l’instant il génère des forums, des voyages d’études, des expéditions, des publi- cations, du travail et l’espoir de corriger les effets négatifs sans corriger nos mauvaises habitudes destructrices.

L es prises de consciences sont dans les pays postindustriels. La destruction d’énergies est aussi chez nous. Les petits gestes destructeurs que nous avons tout au long de la journée ne nous affectent pas. Les autres, les industriels, les mul- tinationales sont responsables.

Moi, si je fais un effort ça ne change rien à la fin de la journée. Ma consommation d’énergie c’est une bricole. Et bien non, car nous ne sommes pas un, mais une société. Une fourmilière qui bouffe, qui construit, qui bouge et l’effet multiplicateur est énorme sur l’environnement, On parle maintenant d’empreinte sur l’environnement. C’est la surface de terrain naturel nécessaire pour compenser ce que nous détruisons en ressources naturelles. Pour un Suisse, c’est 4 à 7 hectares de compensation. On est loin du biotope alibi au fond de son jardin. Nous devons faire plus fort au quotidien. V ivre à 2'000 Watts! Un vœu suisse qu’il faut mettre en œuvre mais pas avec de fausses bonnes idées comme le carburant vert. On sait maintenant que détruire du maïs pour nourrir nos moteurs affament les populations du Sud. Quand plus de 850’000’000 d’êtres humains ont faim peut-on leur enlever les céréales de la bouche pour nos voitures?

Réduire notre consommation est la grande priorité. En 2008, nous consommons plus de 5000 Watts par habitant. Développer les énergies re- nouvelables est une urgence. La Suisse a pris du retard malgré tous nos petits coups d’éclat. L’Allemagne par exemple a investi massivement dans les éoliennes, en R&D et en application, dans le terrain. La Chine s’y met. Chez nous on discute d’atteintes au paysage. Le bruit du vent dans les pales est de trop. Il faudra décider et choisir. La Suisse ne pourra pas rester dans sa petite boule de verre avec ses flocons de neige et son décor à la Heidi. L e présent et le pressant c’est aujourd’hui. Si nous n’inventons pas maintenant un avenir, je crains pour les moins de 15 ans. Ils ne pourront même pas s’expatrier au Brésil, en Argentine ou aux USA. L’Australie peut-être ou les terres des Sioux sur la tombe de Sitting Bull. NN