_ No 17 - printemps 2006 Print

Nouveaux territiores... voir grand !

Le monde bouge et nous devons nous adapter sans cesse. Qui aurait pensé, il y a 20 ans, que nos informaticiens allaient être en concurrence avec des Indiens ? De nouvelles zones économiques émergent et c’est légitime. Mais nous, sommes-nous prêts à remettre en cause notre tour d’ivoire ? L’heure du réveil a peut-être sonné ? Il serait temps de regarder cette évolution avec un esprit critique.

Etudier à l’étranger

Se frotter à une autre organisation, une autre culture, une autre manière de voir et de penser est toujours un plus. Toutes les personnes qui ont fait cette expérience sont unanimes : Vivre loin de la mère patrie est enrichissant. Année d’études, année sabbatique, séjour linguistique, stage professionnel, tout est bon. Si nous facilitons la mobilité de nos jeunes, nous leur offrons une chance de plus. Une expérience internationale est un plus dans leur CV. La mobilité dans le terrain, c’est aussi la mobilité d’esprit. Faire preuve de souplesse et d’ouverture c’est mettre toutes les chances avec soi.

En fait, la majorité des étudiants pensent «choix professionnel» en s’inscrivant dans une faculté. Les raisons invoquées sont multiples mais la projection dans le monde du travail est importante.

La formation suisse s’exporte

Comme le tourisme, la formation est un produit d’exportation. Le label suisse a encore une bonne cote. Sur le plan mondial, l’éducation est une industrie importante. Notre pays ne peut pas se permettre de rester à l’écart. Il faudra innover et mieux comprendre les besoins des futurs clients. Il sera de plus en plus judicieux que nos directeurs d’écoles et une bonne partie des enseignants acquièrent des expériences internationales. Aujourd’hui déjà, c’est possible, mais avec l’extension des accords bilatéraux, ce sera plus facile encore. Le marché de la formation se développe. Les acteurs suisses de la formation, étudiants et professeurs, doivent accompagner ce mouvement avec un esprit d’entrepreneur, d’exportateur. Avec les accords bilatéraux, les jeunes suisses ont vu leur chance de formation s’élargir comme leurs possibilités de travailler dans toute l’Europe. Il faut préserver cet acquis. L’occasion nous est donnée d’élargir notre marché.

Les méthodes du passé n’ont plus d’avenir

Nos écoles ont adopté la «Déclaration de Bologne». Elles ont même été plus rapides que certaines institutions européennes. Cette évolution a débouché sur une amélioration des contenus et sur une flexibilité accrue. Maintenant que l’Europe compte 25 membres, il serait bon que nos étudiants utilisent toutes les ressources et possibilités offertes par cet élargissement. D’ici 2010, l’espace de l’enseignement supérieur aura été redessiné, les fameux bachelor et master seront reconnus sur tout le Vieux Continent. Tout notre système d’enseignement gagnera en puissance et en valeur, dans le monde entier. La rapidité d’intégration de nos universités et de nos hautes écoles est la preuve de notre bon sens et de notre esprit pragmatique. La voie des bilatérales a été choisie par nous et nous savons négocier avec nos 455 millions d’amis européens (NN)

Motifs d’orientation retenus par les universitaires (Genève 2001)

  • correspondance avec le choix professionnel : 50 %
  • offre une grande polyvalence : 40 %
  • offre de nombreux débouchés : 39 %
  • conduit à des professions bien rémunérées : 14 %
  • mène à des professions de prestige : 11 %
  • en raison d’expériences professionnelles : 9 %
  • par tradition familiale seulement : 3 %