_ No 15 - printemps 2004 Print

EDITO

En mai 2003, l'édito s'étendait sur les misères et les limites de la politique helvétique: "Le temps est venu de changer la formule magique qui gère notre politique nationale. De magique, il n'y a que le nom."

Un consensus - Tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil - n'est pas toujours la meilleure solution.

Personne ne prend de risques. Personne n'est responsable des boulettes. Malgré des moyens supérieurs à ceux de nos voisins, les résultats de nos choix et de nos actions ne sont pas meilleurs. Loin de là.

Il est facile de taper à gauche, à droite, au centre. Mais, grâce à notre site internet nous avons un radar. Nous recevons beaucoup d'impulsions. Nous avons déjà parlé de Swissmetro en 1987. Nos politiciens, eux, n'y ont jamais cru. Aujourd'hui en Suisse, nous payons la médiocrité des résultats de nos chefs, les meilleurs par défaut. De nouveaux pays émergent. Nous allons "être mal". Il y a plus de 5 ans que la reprise nous est promise pour le printemps prochain. Sans être devin, en 2004, vous pouvez oublier. La consommation aux USA reprend à fin 2003. Oui, grâce à la planche à billets, à la guerre en Irak et à un libéralisme outrancier. Méchant: imaginez qu'après les élections présidentielles de 2004, la monnaie américaine soit dévaluée pour contrer l'Europe, le Japon et la Chine ? Impensable, clament tous les analystes économiques. Espérons que ce soit vrai, mais Bush, réélu, n'aura pas grand pouvoir pour relancer l'économie américaine.

Si nous comptons sur l'ouverture de l'Europe à l'Est, nous avons tout faux. Les 10 pays qui entrent dans l'Union européenne ne représentent rien en terme de pouvoir d'achat. Des usines obsolètes. Des structures politiques tournées vers le passé. L'agriculture a 40 ans de retard. Seul point fort, le prix de la main d'œuvre est 3, 5 voir 10 fois moins élevé qu'en Allemagne. Mais dès que les syndicats auront pris en main ce problème, l'Europe sera paralysée. Pendant ce temps, une nation s'éveille, la Chine. Rendez-vous aux Jeux Olympiques de 2008. Mao et Confucius font bon ménage.

Narcisse Niclass